les basses de la série "L"

Les basses séries L

L-02 : la Maurad 5 de Maurad Azzougui

Voici une version très spéciale de la Maurad 5 dont le corps est sculpté comme si pour elle on avait du inventé l'érable ondé liquide ! Cette basse est probablement la meilleure Leduc solid-body réalisée à ce moment.

Le corps en aulne est doté d'une table en érable ondé d'une seule pièce. Au moment de l'assemblage table/corps, bien avant de commencer la sculpture de la table, les micros et le chevalet cordier ont été inséré et noyés dans de la résine epoxy. Dés lors, aucun réglage de micro n'était plus possible. Il a fallu réaliser préalablement un prototype du corps et le laisser plusieurs mois en tension afin de mesurer les réglages exacts des micros et l'emplacement du cordier-accordeur. L'épaisseur de la table au dessus des micros n'excède pas quelques dixièmes de millimètre ! Les cavités de potentiomètres ont du être modélisées en 3D afin de ne pas avoir de mauvaise surprise lors de la taille de la table. Specifications of the L-02 Maurad-5:

L-03 : la U-MM4 de Philippe Tempo

Cette U-basse frettée très originale est le fruit d'une longue maturation et d'une mise au point poussée dans les plus petits détails. Du "tuning" à l'état pur, si j'ose dire ! Avec elle, Philippe tempo accompagne maintenant Tony Coleman le batteur légendaire de B.B.King.

L-07 : la Masterpiece "Improvisation" de Christophe

La pièce d'érable destinée à ce manche conducteur était décidément trop belle !
A titre personnel je ne suis pas particulièrement porté sur la sonorité que produisent les touches en érable mais il aurait été dommage de cacher ces ondes anarchiques et profondes qui évoquent une colonne vertébrale de squale. Un long débat intérieur me conduisit à une touche en palissandre de Rio du 19° siècle recouverte d'une sur-touche découpée dans le même bloc d'érable de façon à ce que la touche ne soit vue que comme un filet faisant le tour du manche. Le corps est réalisé en noyer royal ondé, un arbre planté en Bourgogne avant la révolution française. Les quatre pièces ce cet arbre vénérable sont appairées à l'avant comme à l'arrière, un filet en Rio orne les éclisses. D'autres filets du même palissandre agrémentent diverses régions de la basse comme la tête, les cavités des boutons de potentiomètre ou encore le cache micro.
Ce capot de micros commun aux deux micros est réglable en hauteur par l'arrière. Comme sur tous les modèles Masterpiece, deux micros bobinés par Bénédetti sont servis par l'électronique EL-5 et son dispositif anti-rayonnement (hum-cancelling).
Cette basse a été réalisée sur plusieurs années, sans aucun plan préalable. Il s'agit d'une "improvisation lente" exclusivement basée sur le feeling de l'instant et le premier jet.

les caractéristiques techniques de la L-07

Techniquement, la structure très particulière du manche (manche/sous-touche/touche/truss-rod/renforts) lui confère une sonorité très "maple-neck" sans sa cohorte d'inconvénients (instabilité, intolérance au cordes légèrement usées, imprécision des attaques fortes...) La L-07 est un instrument que j'appelle "à l'américaine" : le manche est rond et charnu et le poids total plus important que les instruments que je fais d'habitude, un instrument très fiable, précis et rapide.

L-09 : la U-Contrebasse "Moaï" de Tony Bertrand

Cette contrebasse comporte une table flottante taillée dans le bloc même du manche, une seule pièce d'acajou du Honduras va des mécaniques au cordier. La barre d'harmonie et l'intérieur de la table ont été sculptés par les côtés, avant d'adjoindre les côtés du corps.
La touche en ébène supporte six micros magnétiques EMG et le chevalet en érable français comporte six capteurs piézo de chez R.M.C.. Le cordier peut admettre aussi bien les cordes traditionnelles de contrebasse que les cordes courtes type NSDesign (Ned Steinberger).
L'électronique est signée Richard Mc Clish (R.M.C. Hybrid) et comporte volume et tonalité pour les magnétiques et même chose pour les piézos.

Sa forme évoque les légendaires statues de l'ile de Pâques, c'est pour cette raison qu'elle a été baptisée "Moaï".

précisions importantes

Ces instruments ne sont montrés qu'à titre d'exemple, puisque (je le dis encore !) ils ne seront jamais reproduits. Alors voici comment on fait pour commander une "Série-L" : ça commence comme pour tous les instruments sur-mesures :
- Idées, désirs, contraintes, délires, retour sur terre, discussions...
- Un projet naît de ces cogitations, et je peux établir un devis...
- Discussions à nouveau, polissage du projet...
- Déclic ! Parfois certains instruments font tilt, les idées coulent toutes seules et j'ai envie de passer beaucoup plus de temps sur ce projet. Je propose alors de passer à la "Série-L".
- Sur la base du projet défini, je propose un investissement personnel bien plus important, en temps et en matériel, pour magnifier le pojet comme on le ferait d'une œuvre d'art. On ne parle plus d'un instrument original ou de modèle signature, mais une pièce véritablement unique, que je m'engage à ne plus jamais reproduire.

Cette option peut généralement se présenter quand le projet est esthétiquement prometteur, qu'il comporte des avancées techniques ou technologiques intéressantes, ou que le courant passe spécialement bien avec le client ! Habituellement, c'est un panachage de ces trois raisons ! Financièrement il faut compter un supplément de mille à trois mille euros pour partir dans ce processus, ce qui reste encore raisonnable, comparé à certains instruments américains considérés abusivement comme uniques !

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